Montsaunès ( Andre Douzet )
Réf.: montsaunesandre
Montsaunès est certainement l?unique église templière qui n'ait pas fait l'objet d'une étude approfondie par les prétendus experts du milieu.
Mieux encore, c'est probablement la seule qui ait encore toutes ses peintures mystérieuses et son archéologie mystique. Mais alors qu'il nous est dit souvent qu'il n'y a pas d'ésotérisme à Montsaunès, qu'en est-il de cette église oubliée ? Combien de triangles, d?étranges créatures et de Centaures faudra-t-il encore ? Combien de personnages étranges, combien de chouettes, de Baphomet, d'ours, animaux mystiques ou symboliques faudra-t-il avant que l'on accepte d'admettre qu'il y a des choses qu'on ne peut expliquer dans l?Ordre du Temple ? Montsaunès est un exemple du genre et peut-être même le seul encore sur pièce que l'on peut visiter et étudier, mais encore pour combien de temps ?
Après la présentation du passé de ce site, ainsi que son explication, sa raison d'être il sera difficile ensuite d?encore parler d'un ordre chevaleresque aussi mystérieux qu'est l'Ordre du Temple sans faire mention de l'église de Montsaunès. Au demeurant, autour de ce village d'Ariège, d'autres sites nous renvoient également au fin fond du Moyen-âge, dont le parcours aussi loin soit il ne laisse personne indemne ni aucun curieux indifférent.
Le but de ce travail n'est pas ici de donner un exposé d'architecture de l'édifice, d'autres s'en chargent avec succès, mais d'en souligner certains aspects plus surprenants et, pour une fois, vérifiables sur place. Le monde historien, en ce qui concerne l'Ordre du Temple, et archéologique se refuse catégoriquement à constater le moindre détail pouvant être qualifié 'd'ésotérique' sans pour autant nous dire pourquoi.
A notre connaissance, donc sous toutes réserves, nous sommes en présence de la dernière église de l'Ordre du Temple à contenir, encore toute sa décoration picturale d'origine en état d'être 'lue'. Remarquons que d'autres lieux contiennent des vestiges de l'art templier remarquables, quoique de moindre superficie et richesse, ces sites passent eux aussi dans un flou discret, prudent, puis peu à peu n'apparaissent même plus dans les nouveaux ouvrages? on est plus tranquille ainsi! Concernant Montsaunès, ce privilège rare permet au visiteur attentif de faire un constat écrasant de logique : si les scènes sont, c'est évident, dans leur ensemble tournées vers un symbolisme ésotérique, elles le sont d'une façon extrêmement inhabituelle.
Monsieur Laurent Daillez, grand pourfendeur d'ésotérisme templier, contourne pudiquement ce site et reste d'un effarant laconisme sur le sujet. D'autres auteurs, de la même eau, ignorent totalement le site? là au moins pas de risques de commettre d'erreurs! En échange, il faut aussi reconnaître que trop souvent ce genre de mémoire est galvaudée et sujet à des élucubrations d'une loufoquerie phénoménale. Admettons bien qu'alors il vaut mieux se taire que de raconter des sottises? Si l'on veut trouver une littérature conséquente et descriptive tangible, sur de tels thèmes, il reste heureusement les thèses historiques de maîtrises, de doctorats de ceux? qui plus tard dénigreront le constat d'évidence. Il reste alors les discrets et très locaux organes de liaison de sociétés savantes régionales, dans lesquelles les érudits locaux font état, modestement et sans prétention, de ce qu'ils jugent élémentaire de mémoriser pour un demain de plus en plus hypothétique!
Mais encore Montsaunès tout proche de St Bertand du Comminges, serait une commanderie templière à laquelle Bertrand de Goth, futur pape Clément V, vouait une attention occulte toute particulière. Une tradition oubliée assure que cette ancienne forteresse templière détiendrait encore un savoir magique lié à un secret du pape mis sous la protection des souterrains de cette église après la chute du temple.
Le 'Document RUBANT' précise encore que Bertrand exige, au moment de faire don de son 'alicorne' que son trésor soit mis sous la garde, et la responsabilité, de trois chevaliers de la commanderie de Montsaunès. Ce texte (18e S.) précise que celui devenu, enfin, Clément V conserve toujours vif le souvenir de cet objet précieux, et s'en inquiète régulièrement. Il semblerait surtout qu'à la chute du Temple, en 1314, Clément V se soit assuré que les trois hommes du Temple ne soient ni interceptés, ni même inquiétés? à charge, pour eux, en échange de cette mesure de clémence, de poursuivre leur veille sur le précieux vestige même, et surtout, après le procès de l'ordre, et qu'il leur sera exigé de choisir et prévoir 'sagement' les successeurs de cette mission insolite. Clément V ira ensuite vers le destin que nous lui connaissons?
De fait, cette corne de Licorne illustrée dans les peintures de l'église, semblant reprendre la légende de Bertrand de Got? sinon pourquoi l'avoir peinte justement ici? On peut encore se demander quelle pouvait être la véritable mission des 3 chevaliers de Montsaunès choisis par l'un des principaux responsables de la chute même du Temple? Pourquoi ce flou silencieux dans l'histoire de l'implantation de l'Ordre en ce lieu? et pourquoi ne jamais préciser qu'à l'origine une très ancienne chapelle (avec crypte) se situait à cet emplacement? sous le vocable de Saint Andrew? Etonnant que ce qui fut sans doute le premier édifice religieux du lieu ne soit jamais cité par nos historiens et chercheurs scientifique en la matière? Certes ce nom sent fortement l'Ecosse ou un autre passé oublié dont la commanderie devait, pourquoi pas, en conserver des éléments, ou un souvenir certain, mais très discret. De plus on constate que les combles de l'église étaient en vérité un ultime retranchement avec meurtrières et autres vestiges de systèmes défensif redoutable faisant de l'édifice un véritable donjon capable de résister sérieusement en ce lieu? alors que d'autres défenses existaient par ailleurs?
Ce sont toutes ces questions et tant d?autres que nous tentons d?aborder et expliquer dans notre travail.
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